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lundi 28 novembre 2011

Présentation

Ce blog a été créé à l'occasion du TPE du lycée Aristide Berges par Mélany, Pauline te Titouan.
Le sujet traité sur ce dernier sera la famille Romanov et son mythe, puisque notre problématique est "Par quels moyens la famille Romanov est-elle devenu un mythe?".
Pour y répondre, nous utiliseront le plan suivant:


I -Présentation de la famille Romanov.
II - Révolution des Bolcheviques et prise du palais.
III - Assassinat de la famille
IV - Mythe autour d'Anastasia et de Raspoutine.
Conclusion


Définition: Un Mythe

Il existe plusieurs définitions du mot "Mythe" proposé par Le Trésor de la Langue Française Informatisé, correspondant au mot "mythe" (et de ses dérivés) tel que nous l'entendons dans notre problématique "Par quels moyens la famille Romanov est-elle devenu un mythe"

Mythe:
1-Évocation légendaire relatant des faits ou mentionnant des personnages ayant une réalité historique, mais transformés par la légende.

2-Représentation traditionnelle, idéalisée et parfois fausse, concernant un fait, un homme, une idée, et à laquelle des individus isolés ou des groupes conforment leur manière de penser, leur comportement.


Mystifier:
1-Instaurer un mythe; faire, créer un mythe.

2-Transformer (quelqu'un, quelque chose) en mythe; donner (à quelqu'un, à quelque chose) un aspect, une dimension mythique.



La famille Romanov

La famille Romanov

source : kadouchka.com


- Le tsar Nicolas II (1) et son épouse Alexandra (2), une des petites filles de la reine Victoria, sont au centre de la photo.

- Le tsarévitch Alexei (3) est dans les bras de sa mère Alexandra.

- Olga Nicolaevna (4) se tient à droite de son père.

- Tatiana Nicolaevna (5) se tient à gauche de sa mère.

- Maria Nicolaevna
(6) est en bas de sa soeur Tatiana.

- Anastasia Nicolaevna
(7) est à droite de sa soeur Maria.



Le tsar Nicolas II

source:  fr.wikipedia.org

Le tsar Nicolas II est né le 6 mai 1868 à Pouchkine en Russie.

Titre : « Nicolas II, empereur et autocrate de toutes les Russies ».

Jeunesse:
Nicolas et ses plus jeunes frères sont élevés à la dure : des lits de camp, un ameublement simple, des icônes de la Vierge et de l'enfant Jésus.

Le 13 mars 1881, Nicolas assiste à la mort de son grand-père, l'empereur Alexandre II de Russie, dont un attentat a arraché les jambes et défiguré le visage.
Cet attentat survient alors même qu'Alexandre II, poursuivant sa politique réformatrice, s'apprêtait à faire de grandes réformes. Nicolas devient tsarévitch. Pour des raisons de sécurité, le nouvel empereur et sa famille s'installent au palais de Gatchinaen dehors de la ville.
À l'adolescence, le Nicolas a un caractère sérieux et réservé, respectueux des conseils de ses enseignants et obéissant aux ordres de son père.

Rencontre avec Alix de Hesse-Darmstadt: En 1884, à l'âge de seize ans, il rencontre pour la première fois la princesse Alix de Hesse-Darmstadt, l'une de ses cousines allemandes, âgée de douze ans, dont il tombe amoureux.
Mais, la possibilité d'un mariage avec une princesse allemande est contraire à la moralité du tsar et de la tsarine tsarine, et Alexandre III ordonne à Nicolas Alexandrovitch d'abandonner tout espoir de se marier avec une Allemande

Mariage avec Alix de Hesse-Darmstadt: Protestante, sa fiancée se convertit malgré elle à l'orthodoxie.
Le 26 novembre 1894, Nicolas II épouse la princesse Alix de Hesse-Darmstadt , fille du grand-duc Louis IV de Hesse et de la grande-duchesse, née princesse Alice d'Angleterre . Elle est connue en Russie sous le nom d'Alexandra Féodorovna. Les cérémonies de mariage obéissent à un rite multiséculaire
source:  dona-rodrigue.eklablog.com


Couronnement: Le 26 mai 1896 est le jour de son sacre comme empereur.
Ce jour là se produit une bousculade dans la foule au champ de Khodinka, provoquant la mort de plusieurs centaines de personnes qui sont piétinées.
Le tsar pense annuler les cérémonies officielles, mais il n’ose se décommander au bal du comte de Montebello, l’ambassadeur français.
Il y paraît donc, blême et anxieux. Et à peine sorti de cette fête gâchée, il rend visite aux blessés.
En raison de cette catastrophe et de la participation du tsar au bal, le peuple va se mettre à haïr la tsarine qu’ils surnomme « l’Allemande ». Or, tout ceux qui vont la rencontrer vont rapidement se rendre compte qu’elle déteste l'Empire allemand et parle en anglais, sa langue maternelle.

Caractéristique physique: Nicolas mesure 1,73 m, est châtain avec des yeux bleus, il est mince et bien physiquement. C'est un excellent danseur, patineur et cavalier et il a le goût de la chasse. Il parle plusieurs langues étrangères, dont le français, mais la politique est pour lui une corvée.


Caractère : C' est un homme faible, très influencé par son épouse Alexandra Feodorovna, ainsi que par Raspoutine.


Enfant :

- 15 novembre 1895 : naissance de Olga au palais Tsarskoïe Selo.
- 10 juin 1897 : naissance de Tatiana au palais Peterhof.
- 26 juin1899 : naissance de Maria au palais Peterhof.
- 18 juin 1901 : naissance d' Anastasia au palais Peterhof.
- 12 août 1904 : naissance d' Alexei au palais Peterhof.

Politique :
Souverain autocratique, il développe une politique très conservatrice. Il poursuit une politique dépensière (dite expansionniste) , ce qui l'amène à soutenir l'alliance franco-russe et à s'engager dans une guerre contre le Japon de 1904 à 1905. Son échec faut augmenter les protestations populaires, aboutissant ainsi à la Révolution de 1905. Nicolas II va écraser les révoltes, ce qui lui vaut le surnom de "Nicolas le sanglant". Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée russe subit de lourdes défaites, alors que le pays est en crise. Les tensions intérieures aboutissent en février 1917 à la Révolution bolchévique, puis à l'exécution du Tsar en 1918.

Mort : Nicolas II et sa famille furent exécutée sans jugement dans les caves de la villa Ipatiev à Ekaterinbourg, le 17 juillet 1918.




Alix de Hesse-Darmstdt ou Alexandra Feodorovna

source:  centerblog.net
Alix de Hesse-Darmstadt est née à Darmstdt le 6 juin 1872.

Titre de noblesse : Aleksandra Feodorovna.

Parent :
- le grand-duc de Hesse et du Rhin
- la princesse Alice du Royaume-Uni

Enfance : Elle passa son enfance en Angleterre où elle sera élevée par sa grand-mère la reine Victoria. Par ses proches, elle est surnommée "Sunny".

Mariage : Alix se marie avec Nicolas II le 26 novembre 1894 au Palais d'Hiver, à Saint-Pétersbourg. Pour son mariage et par protocole, elle doit se convertir à la religion orthodoxe.

Règne : Durant le règne de son époux, Alexandra est très impopulaire en raison de sa trop grande timidité à la Cour de Russie et des masses populaires. Durant l'année de la défaite du Japon, des émeutes ouvrières et étudiantes; elle a pour demoiselle d' honneur Anna Vyroubova qui présentera Grégori Raspoutine, un moine sibérien. Son amitié avec cet homme la rendra impopulaire, car Raspoutine était connu comme un homme impure. Durant la première guerre mondiale, elle fut encore plus impopulaire à cause de ses origines allemandes. Elle s'investit, notamment avec ses filles aînées, dans les soins des soldats de guerre.

Mort officiel : Emprisonnés à Tobolsk, puis à Ekaterinbourg, elle et sa famille furent exécutés sans procès le 17 juillet 1918.

La vraie mort : Le fameux jour de leur "mort", les femmes Romanov ont étés rasées pour que personne ne les reconnaissent puis furent emmenées à Perm où Anastasia a flirté avec un des soldats qui les surveillés. Du fait que le soldat s'est vanté qu'il avait une histoire avec Anastasia, ses supérieurs décidèrent de séparer les femmes en deux groupes :
- Alexandra, Olga et Tatiana.
- Anastasia et Maria.
Elles furent emmenées dans des endroits effroyables où elles ont toutes étés violées par les gardes, ce qui mis Maria enceinte, et qui poussa Anastasia à s'enfuir. Après la fuite d'Anastasia, Maria retrouva sa mère et ses soeurs dans un couvent, mais toujours surveillées par des soldats.

Olga Nikolaevna

source: findagrave.com


La grande-duchesse Olga Nikolaevna de Russie est née le 15 novembre 1895 au palais Tsarskoïe Selo, et meurt assassiné dans la villa d'Ipatiev à Ekaterinbourg.


Enfance : La grande-duchesse Olga naît le 15 novembre 1895 à Tsarkoïe Selo. Elle est la fille aînée de l'empereur Nicolas II de Russie et de l'impératrice Alix de Hesse et du Rhin (Alexandra Feodorovna).Sa marraine était son arrière-grand-mère par sa mère, la reine Victoria. Olga était très proche de sa soeur cadette Tatiana, avec qui elle partageait sa chambre. On les appelaient "la grande paire". Elle était connue comme très généreuse, et très honnête, mais aussi pour son tempérament et sa désobéissance.


Adolescence :« Sa principale caractéristique est... une forte volonté », a écrit l'amie de sa mère, Anna Vyrubova, qui a rappelé les difficultés d'Alexandra pour maintenir sa fille aînée calme. Elle a aussi a ajouté : « Admirable qualité chez une femme ». Olga, tout comme ses frère et sœurs, adorait jouer au tennis et faire de la natation avec son père pendant leurs vacances d'été. Elle se confiait d’ailleurs beaucoup à lui lors de leurs longues promenades. Bien qu'elle aimait beaucoup sa mère, pendant son adolescence, elle entretenait avec elle des relations tendues, « Sur chaque proposition que je lui fait, Olga devient insolente et chaque dispute se termine par “je fais ce que je veux” », a écrit Alexandra dans une lettre adressée a Nicolas le 13 mars 1916. Alexandra se plaignait également de la mauvais humeur et de la réticence de sa fille à rendre visite aux blessés qui se faisaient soigner dans l'hôpital aménagé au palais d'hiver. 


Lors de son adolescence, Olga a reçu de nombreux rappels de ses parents pour être plus patiente avec ses jeunes sœurs et devenir plus polie avec ses serviteurs, avec qui elle eut de nombreuses disputes lorsqu'ils refusaient de répondre à tous ses désirs. Olga répondit à cela qu'elle allait essayer de faire de son mieux pour arranger la situation, mais ce n'était pas facile, car selon Olga, quelques serviteurs s'énervaient contre elle sans aucune raison. Toutefois, Ersberg, l'une des femmes de chambre, a déclaré à sa nièce que les serviteurs avaient parfois de bonnes raisons de se disputer avec Olga car la grande-duchesse aînée était une enfant gâtée, capricieuse et paresseuse.


Début de l'âge adulte : Olga a connu sa première scène de violence à l'âge de quinze ans, lorsqu'elle assista à l'assassinat du ministre du gouvernement Piotr Stolypine au cours d'un spectacle à l'Opéra de Kiev. « Olga et Tatiana sont traumatisées car elles ont vu tout ce qui c'est passé », écrit Nicolas à sa mère, l'impératrice douairière Marie Feodorovna, le 10 septembre 1911, « ... Tatiana ne se remet pas de ce qui vient de se passer, elle n'arrête pas de pleurer, et elles ont toutes les deux mal dormi. »
Lors de la Première Guerre mondiale, Olga soignait les soldats blessés avec sa mère et sa sœur Tatiana
 dans le Palais d'hiver. Cependant, en raison de la mort sous ses yeux de soldats, elle devint stressée et tout le temps de mauvaise humeur. Sa sœur Maria, avait écrit dans une lettre adressée à son père, qu'Olga, lors d'un caprice, avait cassé trois volets d'une fenêtre avec un parapluie le 5 septembre 1915. Quelque temps plus tard, selon les mémoires de Valentina Chebotareva, Olga, lors d'une crise de colère, détruisit les porte-manteaux du vestiaire de l'hôpital militaire où elle travaillait. À compter du 19 octobre 1915, ne parvenant plus à supporter la vision des soldats blessés, elle se contenta du travail d'aide-soignante, prenant les températures, distribuant les médicaments et faisant les lits. Elle a reçu des injections d'arsenic en octobre 1915, considéré à l'époque comme un traitement contre la dépression et les troubles nerveux.


Fin de sa vie : Au cours de la révolution russe de 1917, la famille impériale a été arrêtée et fut emprisonnée au palais d'été de Tsarkoïe Selo. Puis, en raison des mouvements révolutionnaires qui faisaient rage à Saint-Pétersbourg, la famille impériale fut transférée à Tobolsk, pour sa sécurité, puis, quelque temps plus tard, à Ekaterinbourg, en Sibérie, dans la villa Ipatiev, également désignée sous l'expression « la maison à destination spéciale ».


Dans les effets personnels d'Olga, a été retrouvé le livre sur l'histoire de Napoléon Ier, écrit par son fils, qui est resté fidèle à son père déchu jusqu'à la fin de sa vie. Ce qui reflète sa propre volonté à rester fidèle à son père qu'elle adorait.

Il y eut un rapport comme quoi Nicolas aurait donné un petit revolver à sa fille Olga, qu'elle dissimulait dans un coffre lors de sa captivité à Tsarkoïe Selo et à Tobolsk. Mais juste avant leur transfert à Ekaterinbourg, l'arme étant découverte par un geôlier, elle l'abandonna à regret et est laissée sans armes.


La famille impériale fut séparée en avril 1918 lors du transfert de Nicolas, Alexandra et Maria à Ekaterinbourg, les trois autres jeunes femmes étaient restées à Tobolsk avec Alexei, car celui-ci souffrait d'une crise d'hémophilie.
L'impératrice a choisi Maria pour les accompagner à Ekaterinbourg car le moral d'Olga était trop bas pour faire ce voyage et le fort caractère de Tatiana était nécessaire pour prendre soin d'Alexei. À Tobolsk, Olga et ses sœurs avaient cousues des bijoux dans leurs vêtements dans l'espoir de les cacher aux bolcheviques. En mai 1918, les enfants restant furent transférés à Ekaterinbourg. Cette nuit-là, les gardes avaient interdit aux jeunes femmes de verrouiller les portes de leur chambre à coucher. 
De ce fait, Olga, Tatiana et Anastasia demeurèrent entièrement vêtues. Les gardiens à la recherche des joyaux les harcelèrent, énervés de ne pas trouver les joyaux.


Olga avait vingt-deux ans quand elle a été tuée avec sa famille dans la villa Ipatiev a Ekaterinbourg le 17 juillet 1918. D'après un témoignage, Olga aurait regardée sa sœur, Tatiana, mourir avant d'être tuée à son tour.


Rumeur : Avant la découverte des corps de la famille impériale, plusieurs personnes ont déclaré être des membres survivants de la famille Romanov. Une femme du nom de Marga Boodts a prétendu être Olga, elle vivait dans une villa au bord du lac de Côme en Italie et a été aidée à être reconnue comme telle grâce à l'appui de l'ancien Kaiser Guillaume II et par le Pape de l'époque. Cependant, à l'époque, la plupart des historiens ont affirmé qu'Olga était morte avec le reste de sa famille.


Tatiana Nicolaevna


source: en.wikipedia.org


Tatiana Nicolaevna est née le 10 juin 1897 au palais Peterhof et est décédée le 17 juillet 1918 à Ekaterimbourg avec toute sa famille. C'est la seconde fille du Tsar Nicolas II et de l'impératrice Alexandra Feodorovna.
Tatiana était profondément religieuse et possédait une connection spirituelle avec sa mère. Elle croyait également aux prophéties de Raspoutine, et recopia d'ailleurs les lettres de ce dernier dans un cahier. Elle était très intéressée par la théologie depuis son plus jeune âge et a d'ailleurs étudié la destinée de l'homme sur terre. Tout comme sa mère et sa soeur Olga, Tatiana est devenue infirmière à l'hôpital aménagé au palais d'Hiver lors de la Première Guerre Mondiale.

Lors de la révolution et de la captivité de la famille impériale, Tatiana était toujours aux petits soins de son jeune frère. Lors du transfert de ses parents et de sa soeur Maria de Tobolsk vers Ekaterinbourg en avril 1918, l'impératrice chargea Tatiana de la surveillance de son frère atteint d'une crise d'hémophilie. Tatiana rejoindra avec ses deux autres soeurs et son frère le reste de sa famille en mai 1918. Après deux mois de captivité passée à Ekaterinbourg, Tatiana est assassinée avec sa famille à l'âge de vingt-et-un ans.

Portrait Physique: Tatiana était grande et mince, le teint foncé, des cheveux auburn et les yeux bleu-gris. Ses contemporains la décrivaient comme une jeune fille élégante et elle était considérée comme la plus belle des filles du tsar par de nombreux courtisans


Enfance : Elle est élevée par sa mère à la anglaise. Elle état notamment la préférée de sa mère.


Passion : Elle aimait la peinture et le chant.


Adolescence : Avec sa mère, Olga et Marie, elles soignaient les soldats blessés à la guerre.


Surnom : Par ses soeurs et son frères, elle est surnommée la "gouvernante" en raison de caractère déterminés et de son côté autoritaire.

Alexei Nicolaïevitch

source: en.wikipedia.org

Le tsarévitch Alexei Nicolaïevitch est né le 12 août 1904 au palais Peterhof. Il est le cinquième enfant du tsar Nicolas II et de la tsarine Alexandra Fedorovna.

Enfance et Maladie : Dès sa naissance, on découvre au tsarévitch une maladie, l'hémophilie, qui ne laisse pas de répit à ses parents. L'affection congénitale dont il souffre se traduit par des hémorragies fréquentes, accidentelles et spontanées. La médecine étant impuissante face à cette maladie, Alexei doit mener une existence préservée : le moindre faux pas, une égratignure, un saignement de nez provoquent de fortes douleurs , des accès de fièvre, des maux de tête.
Les blessures superficielles ne le dérangent : il suffit, dans ces cas-là, d'un bandage serré pour arrêter le saignement. En revanche, les hémorragies de la bouche et du nez sont les plus graves.

Caractère: Conscient de sa vulnérabilité, Alexei est un enfant capricieux, irritable et souvent autoritaire. Cependant, il étonne également sont entourage par sa gentillesse et sa spontanéité lorsqu'il n'est pas malade. Il lui arrive aussi de faire souvent des farces à sa famille avec Anastasia dont il est très proche. Mais Alexandra l'empêche de faire trop d'activités, car elle a vu mourir d'hémophilie un de ses jeunes frères, le prince Frédéric-Guillaume de Hesse, et les deux jeunes fils de sa soeur Irène. De plus, elle sait que rares sont les hémophiles qui atteignent leur vingtième anniversaire et donc que son fils est condamné à brève échéance.

Alexei et Raspoutine: Très vite, on présente a Alexei Nicolaïevitch un certain Grigory Raspoutine. Il réussit de manière très mystérieuse à sauver à plusieurs reprises la vie du tsarévitch, alors que les médecins avaient perdu espoir. Malgré les critique de l'entourage du couple impérial, Nicolas et Alexandra décident de garder Raspoutine auprès d'eux pour éviter de voir leur fils mourir. Raspoutine est assassiné en décembre 1916 par le prince Félix Youssopov, un cousin de Nicolas.


dimanche 27 novembre 2011

Maria Nikolaïevna

source: fr.wikipedia.org

La grande-duchesse Maria Nikolaïevna de Russie , née le 26 juin 1899 (14 juin du calendrier julien) à Peterhof et assassinée avec toute sa famille le 17 juillet 1918 à Iekaterinbourg.
Elle était un membre de la famille impériale de Russie et la troisième fille du tsar Nicolas II et de l'impératrice Alexandra Feodorovna.

Physique: Les contemporains de Maria la décrivaient comme jolie et coquette. Elle avait les cheveux bruns clairs et de grands yeux bleus surnommés de « Maria's soucoupes » par la famille . Tatiana Botkine trouvait ses yeux « doux et tendres ».

Enfance pendant la guerre:
À l'instar de sa sœur Anastasia, Maria rendait visite aux soldats blessés dans l'hôpital aménagé àTsarskoïe Selo. Les deux adolescentes, qui étaient trop jeunes pour devenir infirmières comme leur mère ou leurs sœurs aînées, jouaient au jeu de dames et au billard avec les soldats blessés.
Pendant la guerre, Maria et Anastasia ont rendu également visite à des infirmières scolaires et les ont aidées à s'occuper d'enfants. Pendant leur temps libre, Maria, ses sœurs et parfois leur mère allaient rendre visite au tsar et au tsarévitch Alexis au quartier général de Moguilev.
Au cours de ces visites, Maria a développé une attirance pour Nicolas Dimitrievitch Demenkov, un officier du Tsar.


Surnom: Elle se faisait surnommer « Ange » et ses sœurs la surnommaient leur demi-sœur, car elle était toujours sage. Si Tatiana était la plus jolie, Maria était probablement la plus charmeuse et la plus romantique.

samedi 26 novembre 2011

Anastasia Nikolaïevna

source: fr.wikipedia.org
Anastasia Nikolaïevna de Russie, née le 18 juin 1901 à Peterhof et assassinée avec toute sa famille le 17 juillet 1918 à Iekaterinbourg dans la villa Ipatiev est la quatrième fille du tsar Nicolas II de Russie et de son épouse l'impératrice Alexandra Féodorovna. Membre de la famille impériale de Russie, sa mort mystérieuse fut l'une des plus grandes énigmes de la première moitié du xxe siècle.

Enfance:  La grande-duchesse Anastasia naît le 18 juin 1901 au palais de Peterhof (surnommé le « château de Versailles russe ») à 6 km au sud de Saint-Pétersbourg. Elle est la quatrième fille de l'empereur Nicolas II de Russie et de l'impératrice, Alexandra Feodorovna.
Son titre complet est Son Altesse Impériale la grande-duchesse Anastasia Nicolaïevna de Russie.

Anastasia est connue pour être un garçon manqué. C'est une enfant puis une adolescente espiègle, taquine, bruyante, active, fougueuse, souriante, heureuse de vivre. À l'inverse de ses sœurs, son comportement n'a rien de  princier . Elle a d'ailleurs demandé à sa mère, sans succès, de la scolariser dans une école publique afin de se faire des amies, et a même envisagé une carrière d'actrice de théâtre, au grand désespoir de sa mère.

Caractère: Très intelligente mais peu intéressée par l'école, elle est dotée d'un excellent sens de l'humour et aime les plaisanteries sarcastiques.

Elle refuse de pratiquer la langue allemande de sa mère, elle aime cependant discuter en français avec son précepteur Gilliard. Elle adore également s'occuper de ses deux chiens, Shvybzik et Jimmy. Elle passe son temps-libre à écouter son phonographe, à écrire des lettres, à regarder des films, à faire des photographies, à jouer de la balalaïka avec son frère et à s'étendre au soleil. Il lui arrive aussi d'aller fumer secrètement dans le jardin, parfois accompagnée de sa sœur Olga.

Surnom: Anastasia est surnommée Nastia, Nastas ou encore Nastenka par ses proches. Elle et sa sœur Maria se font appeler "La Petite Paire" par la famille car elles sont très souvent ensemble et partagent la même chambre (comme leurs deux sœurs aînées d'ailleurs).

La légende:  Selon une hypothèse, Anastasia aurait survécu au massacre grâce aux bijoux et aux diamants cousus dans sa robe, qui auraient fait ricocher les balles sans la toucher.
Lors d'un interrogatoire, un soldat aurait certifié qu'il manquait un corps avant de les enterrer et que pendant le chemin, il aurait entendu des gémissements humains.
De plus, elle aurait survécu aux coups de feux ainsi qu'aux coups de pieds des soldats.
En effet, ils l'auraient frappée de nouveau mais n'auraient pas vérifié si elle était morte. Le mystère prend donc effet à cet instant, c'est-à-dire au moment de la non-vérification de la mort d'Anastasia et de l'empressement et la précipitation des soldats à enterrer tous les corps.

Révolution et Chute du tsar

Nicolas II et son peuple

Lorsque le tsar et sa famille furent victimes de la révolution, les Romanov détenaient le pouvoir depuis trois cent ans. Au XX é siècle, la Russie prospérait, s’industrialisait, mais rares étaient ceux qui en profitaient, le peuple était laissé à l’abandon. Une classe ouvrière naît, la scolarisation se démocratise, et c’est alors que naissent des idées révolutionnaires, tant dans les villes que dans les campagnes. Au XIX è et XX è siècle, il y aura plusieurs tentatives de coup d’Etat, des attentats politiques, certains allant même jusqu'au terrorisme. Le tsar restera campé sur sa position au malgré ces évènements, il mettra en place une dure répression par l’Okhrana (police politique tsariste), un emprisonnant ou déportant tous ceux qui s'opposaient à ses idées. En 1904 éclate une guerre entre la Russie et le Japon, fragilisant l’image du tsar, et entraînant une première révolution : le 22 janvier 1905, le « Dimanche Rouge » représente une première tentative du peuple russe de se libérer de son tsar. Des soulèvements et des grèves furent organisés par les ouvriers, qui furent victimes d’une répression sanglante. Ce jour fut crée le premier groupe politique indépendant du tsar : les Soviets.

La révolution de Février 1917, l’abdication du tsar

Depuis 1914 la Russie participe à la Première Guerre Mondiale, et ses nombreuses défaites affaiblissent tout le pays. Les soldats n’avaient presque aucune chance de survivre aux combats, l'armée russe était un immense bataillon totalement désorganisé. Apparaissent des mutineries, qui sont punies par des châtiments corporels. Il y aura plus d’un million de morts, et plusieurs millions de blessés. L’économie russe connaît une crise, la Douma suggère donc au tsar de mettre en place un nouveau régime constitutionnel, le mettant en garde par rapport aux menaces qui pesaient sur son gouvernement. Il ignora cette idée, et dès 1915-1916 des comités sont crées pour assumer tout ce que le gouvernement n’arrive pas à gérer (ravitaillement, soins…) Naît alors un pouvoir parallèle, le gouvernement s’éloignant de son « pays réel ».


En Février 1917, le peuple russe sort d’un hiver rude, et son moral s’amoindrit de jour en jour non seulement à cause de la famine, mais la guerre continue à faire rage dans les foyers russes. Au début du mois, des grèves spontanées sont organisées par les ouvriers des usines de la capitale Petrograd (nom de Saint-Pétersbourg lors de la révolution). Le 23 février a lieu la journée internationale des femmes, et celles-ci manifestent pour réclamer du pain, soutenues par les ouvriers qui prolongent leurs grèves. Le mouvement prend rapidement beaucoup d’ampleur, et les tensions montent chaque jour. Les affrontements avec la police font alors des victimes des deux côtés, les manifestants prennent les armes. Après trois jours de guerre civile, le tsar rassemble toutes ses troupes pour faire taire le mouvement du peuple, et beaucoup de manifestants sont tués, jusqu’à ce qu’une partie du bataillon chargé de remettre de l'ordre s'allie aux manifestants, leur offrant des meilleurs moyens de combattre. Pendant ce temps, le tsar, désemparé, dissout la Douma et nomme un comité provisoire. Nicolas II finit par abdiquer le 2 mars, et ses alliés (la France, l'Angleterre) lui refusent l'exil ce qui permettra l'arrestation et l'assassinat du tsar et de sa famille.

Régiment Bolchévique marchant sur Smolny
source : http://bataillesocialiste.wordpress.com


soldats avec des slogans bolcheviks 
source : http://bataillesocialiste.wordpress.com

La révolution d'octobre

Début Septembre, la guerre continue. Les pénuries s'intensifient, laissant place à la famine. Les manifestations se multiplient, s'intensifient, et le gouvernement provisoire demande au général Kornilov de rétablir l'ordre. Le peuple a peur, les communistes se rassemblent et s'unissent, plus personne n'a confiance dans le gouvernement.

Meeting bolchevik à Pétrograd
source : http://lewebpedagogique.com

Le 7 Octobre, Lénine revient en Russie, et très vite les bolcheviks prennent le pouvoir : la révolution n'attendait que lui pour prendre la tête du pays.

Proclamation du Soviet de Petrograd annonçant la destitution du gouvernement provisoire (25 octobre 1917 de l'ancien calendrier, soit le 7 novembre)
source :  http://bataillesocialiste.wordpress.com

Gouvernement provisoire, dualité des pouvoirs



En mars 1917 se met en place un gouvernement provisoire dirigé par Kerensky (aidé des mencheviks), mais dès les premiers jours, des conseils d'ouvriers et de soldats sont crées : les Soviets. Il y a deux pouvoirs concurrents, entre lesquels les tensions vont s'amplifier jusqu'à ce que les Soviets s'emparent du pouvoir en octobre.

Soviet de Pétrograd
source : http://libcom.org


En avril, Lénine, le dirigeant du parti bolchevik revient de son exil en Suisse. Des milliers de révolutionnaires l'attendent à la gare, et il y prononce un discours qui deviendra ses "Thèses d'Avril" qui encourage à renier le pouvoir provisoire.
Lénine
source : http://bataillesocialiste.wordpress.com

De Mai à Juin, le gouvernement provisoire est loin de faire ses preuves, il ne satisfait personne. Lénine et les bolcheviks gagnent alors des partisans voulant plein pouvoir pour les soviets. Le peuple craque en Juillet, ce sont cent mille ouvriers et soldats qui descendent dans la rue, répondant à l'appel des bolcheviks. Les grèves recommencent en ville, et à la campagne, on brûle les demeures des riches. En juillet, Kerensky fait tirer sur la foule à Petrograd. Les communistes sont réprimés, Lénine s'enfuit de nouveau, il rejoint la Finlande.

Manifestation qui se termine en bain de sang 4 juillet 1917
source : http://syndicalisme.wordpress.com


vendredi 25 novembre 2011

L'assassinat des Romanov

Parallèlement à cette révolution, les Romanov sont victimes d'un plan de destruction de toute la dynastie : de juin 1918 à janvier 1919, ce sont dix-huit membres de la famille qui sont assassinés.
La famille proche du tsar, est captive dans la maison Ipatiev à Ekaterinbourg depuis fin mai 1918, sous le contrôle de la Tchéka. Seront assassinés sans jugement à l'aube du 17 juillet 1918 Nicolas II, son épouse, ses cinq enfants, le docteur Ievgueni Botkine et trois domestiques. Le commandant de la maison, Yakov Yourovsky et dix de ses acolytes se chargèrent de la fusillade, puis de la dissimulation des corps près du petit village de Koptiaki ("ils furent arrosés d'acide sulfurique, brûlés et démembrés avant d'être ensevelis sous un chemin forestier"). En arrivant dans la maison, Yourovsky savait déjà qu'il allait devoir assassiner la famille impériale, mais il ne savait pas quand, il attendait l'ordre. Mais l'ordre de qui ? L'ordre de Sverdlov, associé à Lénine, envoyé le 16 juillet. Il étudia les alentours, pour trouver où il allait cacher les corps. Il réveilla toute la famille, prétextant un changement de demeure dû à l'avancement des troupes de l'armée blanche. Tous préparèrent leurs bagages, puis, sous l'ordre de Yourovsky, sont descendus dans une pièce au sous-sol, pensant qu'on allait les prendre en photo pour prouver leur vie. C'est alors que Yourovsky sort un papier de sa poche, et le lit : "Du fait que vos parents continuent leur offensive contre la Russie soviétique, le Comité exécutif de l'Oural a pris le décret de vous fusiller. Votre vie est terminée." S'en suit une boucherie sauvage.

Lieu de l'assassinat, dégâts causés par les balles

jeudi 24 novembre 2011

Mythe autour d'Anastasia et Alexis




 
                                                            Source: stephane.thomas.pagesperso-orange.fr
                                                             
Naissance du mythe ROMANOV:

Le 17 Juillet 1918, l’assassinat de la famille impériale Romanov (avec leur suite, soit 11 personnes) par des soldats bolchéviques marque la fin d’une dynastie qui aura régné de 1613 à 1917 et le début de l’ère communiste qui va durer 80 ans.

Cet événement majeur dans l’histoire moderne est également un drame familial qui a marqué les esprits. Les incertitudes et les zones d’ombre sur les circonstances exactes de l’exécution de la famille du dernier Tsar de Russie ont longtemps suscité de multiples interrogations et controverses quant à la survie de certains membres de la famille.

Selon les déclarations du peloton d’exécution, les corps de la famille impériale et des membres de leur suite ont été rendus méconnaissables et enterrés dans la forêt d’Ekaterinbourg. Hormis ce témoignage, il n’existe aucune preuve alors du massacre de la totalité des Romanov. La destruction des corps crée des doutes sur leur identité d’autant qu’officiellement, seul le Tsar a été tué, sa famille aurait été évacuée vers l’Allemagne dont est originaire la Tsarine Alexandra, cousine du Kaiser Guillaume II.

Cette hypothèse est plausible pour des raisons politiques. En effet, si les soviétiques ne peuvent laisser en vie le Tsar et vraisemblablement son héritier le Tsarevitch Alexeï sous peine de mettre en péril le nouveau pouvoir communiste, la Tsarine et ses filles vivantes peuvent servir de monnaie d’échange, pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Allemagne.

Selon certaines thèses, elles auraient bénéficié de la complicité et de la protection de leur famille dans toute l’Europe. Séparées pour ne pas éveiller les soupçons, elles vivraient sous de fausses identités, dans la crainte de représailles communistes. L’Impératrice se serait réfugiée dans un couvent en Italie, jusqu’à sa mort en 1942. Olga aurait vécu sous le nom d'emprunt Marga Boodts et meurt en 1976 en Italie, sans aucune descendance, Maria aurait épousé le prince Nicolas Dolgorouky en Roumanie, elle a laissé un testament à l’attention de ses enfants affirmant son identité, Tatiana aurait été évacuée vers l'Angleterre et aurait pris le nom de Marguerite Lindsay, on perd ensuite sa trace.

Quant à Anastasia, une véritable énigme l’entoure. Selon une hypothèse, Anastasia aurait survécu au massacre grâce aux bijoux et aux diamants cousus dans sa robe, qui auraient fait ricocher les balles sans la toucher. Un soldat aurait certifié qu'il manquait un corps avant de les enterrer et qu’Anastasia aurait survécu, les soldats n’ayant pas vérifié si elle était morte. Le mystère commence avec la non-vérification de la mort d'Anastasia.

Des dizaines de femmes ont prétendu être Anastasia la dernière fille de Nicolas II. Une seule sera reconnue par une grande partie de l'aristocratie russe, «Anna Anderson», découverte dans un asile psychiatrique allemand en 1922, morte aux Etats-Unis en 1984, à l'âge de 83 ans. Certains proches de la famille Romanov la reconnaissent alors que d’autres certifient qu’elle ne peut-être la grande duchesse. Elle connaît des détails troublants sur la famille impériale mais ne semble pas parler russe, un graphologue atteste que son écriture et celle d’Anastasia sont identiques, certains enquêteurs affirment qu’elle a été manipulée par des escrocs afin de capter l’héritage Romanov. En 1938, ses avocats entament un procès pour la faire reconnaître officiellement. En 1970, le dernier verdict tombe: on ne peut ni confirmer ni infirmer son identité. Le doute et l’incertitude subsistent alors et il faudra attendre les récents tests ADN pour avoir la preuve qu’Anna Anderson ne pouvait pas être Anastasia ni aucun membre de la famille Romanov.





Une autre hypothèse circule, mais au sujet d’Alexeï, l’héritier au trône qui aurait lui aussi survécu au meurtre de sa famille en Juillet 1918. De nombreux imposteurs apparaissent. Des histoires plus ou moins fantaisistes se créent. L’histoire la plus troublante raconte qu’Alexeï aurait été recueilli et adopté par une modeste famille russe, Alexis Romanov serait alors devenu Vassili Filatov.. Des photographies de Filatov devenu professeur de géographie soviétique, hémophile lui aussi, frappent par leur ressemblance avec le Tsarevitch. De plus, Filatov connaissait beaucoup de détails précis et anecdotes sur la famille impériale, et parlait plusieurs langues étrangères alors qu’il était fils de cordonnier et issu d’un tout petit village. Mystérieux Filatov qui sous-entend à ses enfants qu’il est le Tsarevitch, mais sans jamais rien affirmer ou revendiquer.


La présence de Raspoutine dans la vie du fils du Tsar contribue au mythe. Raspoutine qui, lors d’une transe, avait prévu la naissance d'un héritier au trône. Alexeï est atteint d'une maladie que la médecine de l'époque soigne avec de l’aspirine, alors que son pouvoir anticoagulant accentue l’hémophilie dont il souffre et qui lui provoque des douleurs intenses, des maux de têtes et des accès de fièvre. La maladie de son fils déclenche chez la Tsarine un mysticisme dont profite Raspoutine qui apparaît comme le seul à pouvoir guérir miraculeusement à plusieurs reprises le jeune prince.

La fin du mythe ?

En 1979, deux chercheurs découvrent les restes supposés de la Famille impériale dans une fosse se situant à proximité d'Ekaterinbourg. En 1991 : exhumation officielle des restes retrouvés en 1979. Neuf corps sont ainsi retrouvés, alors que onze personnes ont été assassinées. Après de nombreuses expertises, les chercheurs découvrent que ces corps sont bien ceux des Romanov et de leurs derniers domestiques, mais que de deux des enfants ne s'y trouvent pas, à savoir le Tsarévitch Alexis et la Grande-Duchesse Maria, ce qui relance le mythe.


En 1998 : Inhumation des corps de Nicolas IIOlga, Tatiana et Anastasia), dans la Cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg ; en 2000, l'Eglise orthodoxe de Russie canonise le tsar et sa famille en les élevant au rang de martyrs, rajoutant une dimension religieuse au destin de cette famille.


En 2007, on découvre des restes humains dans les alentours d'Ekaterinbourg. En 2008, ils sont identifiés comme étant ceux de Maria et d'Alexis, les deux enfants manquants ; la Cour suprême de Russie réhabilite les Romanov en tant que victimes des répressions bolchéviques. Cette réhabilitation clôt en principe le dossier Romanov.

Malgré les résultats scientifiques qui ont prouvé que tous les Romanov ont bien été tués en juillet 1918, certains historiens mettent en doute les résultats ADN comme une preuve absolue et pensent à une manipulation du gouvernement. Le mythe est toujours alimenté, un livre paru en 2009, L'autre fin des Romanov" par Elie Durel, cherche à démontrer que tous les Romanov n'ont pas été tués en 1918 et que Maria, la troisième fille Romanov, serait la clef de cette énigme. En effet, seule survivante de sa famille, elle serait devenue la mystérieuse épouse du juge Sokolov qui a établi le premier rapport sur l’évènement. Nouvelle et sans doute pas dernière thèse sur le sujet.

En dépit de l'authentification officielle de tous les corps de la famille Impériale, nombreux sont ceux qui croient en la survie des femmes de la famille Romanov. Selon une enquête, près de deux russes sur trois ne pensent pas que les restes inhumés dans la Cathédrale de Saint-Pétersbourg soient ceux des Romanov.

En 1977, à Ekaterinburg, la maison Ipatiev où fut assassinée la famille impériale fut rasée, le gouvernement soviétique de l’époque voyant d’un mauvais œil la ferveur des nombreux pèlerins venant prier et honorer le culte des Romanov.

Alors qu’en 2011, un monument érigé près d’Ekaterinbourg à la mémoire des enfants martyrs représente les cinq enfants impériaux (Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et Alexeï) descendant du paradis. Un autre monument est dédié la même année au Tsar Nicolas II de Russie et à son épouse. Ces monuments renforcent l’aura du mythe Romanov et attestent de l’attachement des Russes encore aujourd’hui à cette famille au destin tragique dont on croit encore aujourd’hui à la malédiction, près de la moitié des Tsars qui se sont succédés à la tête de la Russie ayant été assassinés.


Près d’un siècle après la fin des Romanov, le mythe résiste à tous les raisonnements rationnels, aux expertises génétiques, à toutes les preuves, même scientifiques.
Drames, malédiction, mystères, énigmes, légendes, vérités et mensonges, croyances, imagination, questions sans réponses, incertitudes, désinformation, incompréhension, doutes, rumeurs, personnages extraordinaires : autant d’éléments qui construisent un mythe à partir d’un évènement réel, récit transmis de génération en génération entretenu par la mémoire collective.




mercredi 23 novembre 2011

Mythe autour de Raspoutine





RASPOUTINE (1869-1916)

Religieux, guérisseur, prophète, ou sage pour les uns, aventurier, espion, séducteur, alcoolique ou néfaste pour les autres … ange ou diable, ami ou ennemi … Raspoutine est un personnage mystérieux au destin extraordinaire qui intrigue encore de nos jours.
De sa naissance à sa mort, Raspoutine apparaît comme un être à part, sa vie est entourée de légendes et de mystères ; il a eu une très forte influence sur la famille impériale Russe.
Son nom : Raspoutine est un dérivé d’un mot russe signifiant « débauché », nom ou surnom ? Aucune certitude sur ce point.
Sa naissance a été associée à une légende selon laquelle un météore passant au-dessus de son village natal en Sibérie en 1869 annonçait la naissance d’un personnage exceptionnel.
On raconte également que son père avait une relation magique avec les chevaux et que lui-même communiquait avec les animaux.

Suite à une vision (un ange lumineux) à l’âge de 16 ans, Raspoutine suit des enseignements religieux de multiples influences, dont celle de la secte des Khlysty qui mélange danse et extase, érotisme et religion. Il parcourt la Sibérie allant jusqu’en Grèce pour mieux connaître la religion orthodoxe, parfois ermite, il pratique l’ascétisme (mode de vie austère fait de privation afin que l’esprit domine le corps).
De plus en plus de gens viennent écouter ses prêches, sa réputation à la fois de sage et de débauché s’amplifie.
Raspoutine arrive en 1904 à Saint-Pétersbourg, capitale de l’Empire Russe, où règne le Tsar Nicolas II. Il serait rentré en transe et aurait prédit la naissance de l’héritier Alexei. Il est présenté à la famille impériale en 1905. Le Tsar et la Tsarine sont séduits par le personnage et ses dons de guérisseur avec le Tsarevitch hémophile.

Il a la pleine confiance de la famille impériale à qui il devient indispensable, mais devient très impopulaire auprès de la Cour et du peuple qui lui reprochent sa vie de débauche. Raspoutine fascine et inquiète à la fois.
Son influence sur la politique du Tsar lui crée des ennemis. Dans l’affaire des Balkans en 1909, il prend le parti de la paix contre le reste du clan Romanov. Raspoutine est éloigné et exilé à Kiev mais il aurait sauvé le Tsarevitch victime d’une hémorragie, en tombant en extase devant la Vierge. Cette guérison à distance est considérée comme miraculeuse par tous, même par ses ennemis.
Il revient à St-Petersbourg où son influence devient très forte, notamment dans les domaines militaire et politique. Raspoutine freine l’entrée de la Russie dans la 1ère guerre mondiale jusqu’à ce que l’Allemagne lui déclare la guerre en Août 1914. Le Tsar part sur le front et laisse la régence à la Tsarine et son conseiller Raspoutine qui sont accusés de faire le jeu de l’Allemagne, la Tsarine étant d’origine Allemande.
Raspoutine a de plus en plus d’ennemis politiques, militaires et même parmi les religieux Orthodoxes qui lui reprochent sa vie dissolue.

L’aristocratie Russe et le clan des Romanov sont jaloux des faveurs de Raspoutine et lui reprochent les scandales qui les éclaboussent. Ils fomentent plusieurs complots contre lui qui échouent jusqu’à son assassinat en Décembre 1916 par le Prince Youssoupov, époux d’une nièce du tsar.
Les circonstances de sa mort contribuent à la légende du personnage. En effet, la dose massive de poison au cours d’un repas organisé par le Prince Youssoupov ne lui ayant pas fait d’effet, celui-ci le roue de coups avant de lui tirer une balle en pleine poitrine mais Raspoutine est toujours vivant. Quatre autres balles lui sont tirées dessus avant une dernière balle en pleine tête sans doute par un espion Britannique (les Britanniques redoutant que Raspoutine retire les troupes Russes de la 1ère guerre mondiale).
Son corps, jeté dans une rivière gelée, est retrouvé quelques jours après. L’autopsie révèle alors que Raspoutine n’est mort ni du poison, ni des coups reçus, ni des balles, il est mort noyé, il était donc encore vivant quand ses assassins se sont débarrassés de son corps.
Par ailleurs, en Mars 1917, sur ordre du gouvernement révolutionnaire au pouvoir, la dépouille de Raspoutine est exhumée et brûlée, mais selon une rumeur seul son cercueil brûle, son corps restant intact dans les flammes.

Ce qui crée définitivement la légende de Raspoutine est l’étrange prophétie prémonitoire qu’il aurait faite :
« Je sens ma mort approcher. Si un membre de votre famille (les Romanov) est impliqué dans mon assassinat, toi et toute ta famille seront massacrés par le peuple Russe. Après, un déluge passera sur la Russie et elle tombera dans les mains du diable. »

Source: mozartfactory.wordpress.com